L'impact de la Covid-19 sur l'investissement international en Australie

Depuis le début de l'épidémie de la Covid, soit grossièrement à partir du mois de février 2020, l'Australie a adopté une politique stricte de pays "Covid-free" par la mise en place d'un "travel ban", une interdiction d'entrer ou de sortir du pays, espérant ainsi empêcher le virus coronavirus, le "SARS-CoV-2", d'infecter le pays.

Cela a fonctionné un temps mais s'est très vite révélé insuffisant, le virus ayant maintes possibilités de se faufiler au travers des mailles du filet. A cause de la fréquence élevée des cas asymptomatiques, de symptômes relativement légers chez les personnes âgées de moins de 50 ans et surtout chez les jeunes, du temps d'incubation, le virus avait très souvent l'occasion de se diffuser largement avant que cela ne soit détecté par l'organisation sanitaire du pays. Des villes comme Melbourne, ou même des Etats comme le Victoria ou le New South Wales en ont subi les conséquences et leurs populations ont dû être sévèrement confinés.

Humour : Le "Covidisme"

La pandémie n'est cependant pas le seul facteur de la réduction de l'investissement étranger en Australie. Il faut se souvenir que la loi australienne n'autorise aux étrangers non-résidents qui souhaitent investir en Australie que l'achat de résidentiel neuf. L'investissement direct étranger en matière immobilière était pourtant depuis longtemps très significatif et constituait un pôle économique majeur dans les comptes de la nation. Les Autorités australiennes ont été alertées sur la politique de pénétration chinoise au sein de l'économie, et même des institutions du pays. Dans un pays démocratique comme l'Australie, respectueux de l'ordre international, la riposte à cette politique chinoise insidieuse par des mesures d'endiguement ne pouvait cibler nommément la Chine. Aussi les mesures gouvernementales prises à partir de 2018 se sont-elles appliquées uniformément aux investissements de toutes origines.

En premier lieu les normes d'investissement direct étranger en Australie mises en application par le Foreign Investment Review Board ont été durcies et les contrôles du FIRB sur les investissements d'origine chinoise ont été renforcés. Ensuite le gouvernement a interdit les prêts de banques australiennes à des étrangers non-résidents pour des achats immobiliers résidentiels. Cette dernière mesure a eu un puissant effet réducteur sur ce type d'investissement.

Après ces mesures restrictives à l'investissement, l'interdiction de se rendre en Australie pour cause de pandémie de la Covid-19 a réduit à sa portion congrue la propension les étrangers à investir dans le pays, en particulier à y acheter de l'immobilier résidentiel. Le souhait de se rendre sur place pour apprécier leur investissement et son environnement se manifeste en effet auprès des nombreux acheteurs potentiels, aussi bien en cas d'achat sur plan avant construction ou lorsque le programme immobilier est en cours ou en voie d'achèvement.

Depuis le constat que le virus est sur le territoire australien le gouvernement a dit qu'il avait l'intention de libérer les contraintes liées aux voyages à compter de mars 2022. Les mauvaises surprises que nous a infligées la pandémie depuis son origine rend cette intention absolument dépendante de la conjoncture dans les mois prochains.

Espérons qu'Omicron ne réduira pas à néant cette perspective de voyager vers l'Australie.